Comment utiliser la Communication Non Violente ?
En ce moment, je prépare mes cours pour une formation pour des professionnels qui auront à intervenir au quotidien auprès d’usagers. Cette semaine, nous travaillons autours de la communication. J’essaie donc de dégager quelques outils très simples et que l’on peut s’approprier très rapidement.
Aujourd’hui, je vais donc m’intéresser à la Communication Non Violente (CNV) et son utilisation dans la vie de tous les jours.
La CNV, qu’est-ce que c’est ?
La CNV c’est une manière de communiquer efficace qui permet d’être clair, cohérent, authentique et ouvert à l’autre. Ce processus peut s’utiliser dans toutes les situations, y compris les situations conflictuelles.
Cette méthode a été créée par Marshall B. Rosenberg, docteur en psychologie qui est aussi un élève de Carl Rogers, un grand nom de la psychologie humaniste.
Ce qui est intéressant avec cette manière de communiquer, c’est qu’elle améliore la communication à un instant T et elle enrichit aussi les relations sur le long terme. On apprend à être plus authentique, plus à l’écoute de l’autre et à éviter le « qui à tort et qui a raison ».
Quatre étapes
Au début, pour s’entraîner, on essaie de les utiliser telles quelles et ensuite on peut communiquer avec plus de souplesse :
Observation : décrire la situation en termes d’observation partageable ;
Sentiment et attitudes : exprimer les sentiments et attitudes suscités dans cette situation
Besoin : clarifier le(s) besoin(s) ,
Demande : faire une demande respectant les critères suivants : réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Si cela est possible, que l’action soit faisable dans l’instant présent.
Les adeptes de la CNV aiment bien utiliser ce petit bonhomme pour les étapes :
A éviter absolument !
En plus des différentes étapes, il est important d’éviter au maximum les phrases de jugement, de généralisation et d’interprétation et se limiter au fait précis qui nous dérange.
Un petit exemple ?
Votre conjoint(e) arrive tard le soir sans vous avoir prévenu(e). Vous avez envie de lui dire quelque chose comme :
- Tu ne me préviens jamais quand tu rentres tard (généralisation), tu ne me respectes pas! (interprétation).
Phrase à laquelle il ou elle va répondre :
- Si, je te respecte. Ou encore, ce n’est pas vrai, la semaine dernière je t’ai envoyé un sms.
Mais cela ne sera satisfaisant ni pour l’un, ni pour l’autre.
En communication non violente, vous allez tenter la communication autrement.
- Ce soir, tu es rentré tard sans m’avertir (Observation). J’étais inquiet (ou inquiète) parce que j’ai eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose (Sentiment). J’ai besoin de savoir que tu vas bien (Besoin). Pourrais-tu m’envoyer un sms ou m’appeler quand tu sais que tu ne seras pas à la maison à 19h30 (Demande) ?
Ou alors
- Ce soir tu es rentré tard sans m’en avertir (Observation). Je suis en colère parce que le repas était prêt il y a une heure et maintenant tout est froid (Sentiment).
Et avec un peu de chance, vous n’aurez même pas à exprimer vos besoins et demande et votre conjoint(e) vous proposera de réchauffer le repas.
Pour finir
Ce n’est pas toujours très facile quand on est débordé par ses émotions de suivre ces principes mais les appliquer au moins de temps en temps change déjà quelque chose à la qualité de vos relations. Bonne pratique !
Pour aller plus loin
- Livre : Les Mots Sont Des Fenêtres (Ou Bien Ce Sont Des Murs) – Introduction À La Communication Non Violente Marshall-B Rosenberg
- Site : le site de la CNV Europe